SSTV avec DALL·E 2024-11-17 07.56.41 - création 14FRS4455
Les transmissions SSTV (Slow Scan Television) sont une des facettes les plus fascinantes et créatives du radioamateurisme. Ce mode unique permet de transmettre des images fixes via les ondes radio, ouvrant une fenêtre visuelle sur le monde des communications sans fil. Utilisé aussi bien pour les loisirs que dans des contextes éducatifs et scientifiques, le SSTV combine technique et art pour offrir une expérience enrichissante. Cette réflexion sur le SSTV a été inspirée par des échanges enrichissants avec F4LEM, un radioamateur passionné qui a partagé son expertise et son enthousiasme pour cette technologie captivante
. Le SSTV illustre parfaitement comment les radioamateurs continuent d’innover et d’explorer de nouvelles façons de communiquer, transformant des signaux audio en images vibrantes qui traversent les frontières et relient les passionnés du monde entier
Vous pouvez retrouver ici mon post sur la réception des image SSTV ISS
Vous pouvez aussi recevoir et décoder la SSTV depuis un WEBSDR lire le post ici
La Genèse de la SSTV chez les Radioamateurs
F2QH, radioamateur actif depuis 1960, est une figure majeure du paysage radioamateur français. Animé par une passion sans limite pour l’expérimentation, il s’est intéressé très tôt à la SSTV (Slow Scan Television), un mode de communication qui, dès les années 1950, promettait de révolutionner la manière dont les radioamateurs échangeaient des informations visuelles. En 1973, F2QH entame ses premiers essais de SSTV, à une époque où cette technologie en était encore à ses balbutiements.
La SSTV, inventée par Copthorne Macdonald, visait à transmettre des images fixes sur des bandes à largeur limitée, rendant possible l’échange de visuels même sur des fréquences HF. Contrairement à la télévision classique, qui nécessite une bande passante de plusieurs MHz, la SSTV compresse la transmission en quelques kHz seulement. Cette innovation était particulièrement adaptée aux bandes radioamateurs, où les ressources spectrales sont limitées.
F2QH a contribué à populariser cette technologie à travers des essais pratiques et des échanges internationaux. À cette époque, les radioamateurs construisaient leurs propres équipements : des caméras monochromes rudimentaires, des modulateurs pour convertir les images en signaux audio, et des oscilloscopes ou tubes cathodiques pour afficher les images reçues. Chaque transmission était une véritable prouesse technique, nécessitant des heures de préparation et une grande précision.
L’un des moments marquants de l’histoire de la SSTV fut la transmission de cartes postales visuelles entre radioamateurs, permettant de partager non seulement des données techniques, mais aussi des fragments de culture et d’humanité. Ces échanges ont contribué à renforcer les liens entre opérateurs, créant une communauté mondiale fascinée par ce mode novateur.
F2QH a également documenté minutieusement ses travaux et expériences, permettant aux générations futures de découvrir et de comprendre les bases de la SSTV. Son site internet regorge d’informations précieuses sur l’histoire et l’évolution de cette technologie, ainsi que sur ses propres réalisations.
Pour explorer davantage les débuts passionnants de la SSTV et plonger dans les archives riches et détaillées de F2QH, rendez-vous sur son site officiel : http://www.f2qh.fr/sstv_historique.html. Vous y trouverez des anecdotes, des schémas d’équipements d’époque, et des témoignages de ses expérimentations qui continuent d’inspirer les radioamateurs aujourd’hui.
Qu’est-ce que la SSTV ?
La Slow Scan Television (SSTV), ou télévision à balayage lent, est un mode de communication radio qui permet de transmettre des images fixes par le biais des ondes radio. Contrairement à la télévision traditionnelle, qui diffuse des vidéos en temps réel avec des dizaines d’images par seconde, le SSTV transmet une seule image à la fois, ligne par ligne, à une vitesse bien plus lente. Cela permet de réduire la largeur de bande nécessaire, rendant ce mode parfaitement adapté aux bandes radioamateurs.
Chaque image SSTV est encodée sous forme de signal audio analogique, où chaque tonalité représente une information sur la couleur et l’intensité lumineuse d’un pixel. Ces signaux peuvent ensuite être transmis via un émetteur radio en SSB (Single Side Band). À la réception, l’audio est décodé par un logiciel ou un matériel dédié pour reconstituer l’image.
Le SSTV est particulièrement apprécié des radioamateurs pour sa simplicité et sa flexibilité. Il fonctionne bien sur des bandes HF, VHF, et même UHF, ce qui permet d’échanger des images entre opérateurs sur des distances locales ou intercontinentales, en fonction des conditions de propagation.
Le SSTV n’est pas uniquement limité aux échanges entre amateurs. Il est également utilisé dans des applications plus avancées, comme :
L’éducation et la sensibilisation : La Station Spatiale Internationale (ISS) diffuse régulièrement des images SSTV pour encourager l’intérêt pour la radio chez les jeunes et promouvoir les sciences spatiales.
Les situations d’urgence : Il peut être utilisé pour transmettre des informations visuelles importantes, comme des cartes, des photos de zones sinistrées ou des informations critiques.
L’expérimentation technique : Les amateurs explorent régulièrement les capacités de ce mode, comme la qualité d’image et la portée dans différentes bandes de fréquences.
En somme, le SSTV combine simplicité, efficacité et créativité, offrant une expérience unique dans l’univers des communications radio.
Comment Fonctionne le SSTV ?
Le fonctionnement du SSTV repose sur un principe simple mais ingénieux : convertir une image fixe en signaux audio modulés qui peuvent être transmis via une radio, puis décodés en une image par le récepteur. Ce processus s’articule en plusieurs étapes détaillées ci-dessous.
1. Encodage de l’image
L’image que vous souhaitez transmettre (souvent au format JPEG ou PNG) est transformée en un signal audio par un logiciel de traitement SSTV. Chaque ligne de l’image est convertie en une série de tonalités correspondant à la couleur et à l’intensité lumineuse de chaque pixel. Ces tonalités couvrent une plage de fréquences typiquement située entre 1 200 Hz et 2 300 Hz, adaptée aux transmissions sur des canaux vocaux radio.
Chaque pixel est codé en fonction de ses composantes de couleur (rouge, vert, bleu) ou de sa luminosité.
Chaque ligne est transmise séquentiellement, et l’ensemble des lignes forme l’image complète.
Les formats SSTV comme Martin 1 ou Scottie 1 définissent la vitesse et la résolution de l’image. Par exemple, un mode rapide peut transmettre une image en 30 secondes, tandis qu’un mode haute résolution peut nécessiter 1 à 2 minutes.
2. Transmission du signal audio
Une fois encodé, le signal audio est envoyé via un transceiver radio, typiquement configuré en mode SSB (Single Side Band). Ce mode est privilégié car il permet d’optimiser la bande passante et la portée, essentielles pour les transmissions longue distance.
En HF (High Frequency), les bandes comme 14,230 MHz sont largement utilisées pour le SSTV intercontinental. La propagation ionosphérique permet aux signaux de parcourir de longues distances.
En VHF/UHF, des fréquences locales permettent des échanges plus directs, souvent avec une meilleure qualité du signal.
Le signal audio, émis par l’opérateur, est modulé et envoyé sous forme d’ondes radio. Il voyage alors jusqu’à ce qu’il soit capté par un récepteur.
3. Réception du signal audio
Le récepteur capte l’onde radio et la convertit en audio, exactement comme pour un échange vocal en SSB. Cet audio est ensuite transmis à un logiciel de décodage SSTV sur un ordinateur ou un appareil mobile.
Pour une réception optimale :
Une antenne adaptée à la bande de fréquence utilisée est essentielle.
Une bonne qualité de signal (absence de bruit et interférences) garantit une image claire et précise.
4. Décodage de l’image
Le signal audio reçu est analysé par le logiciel SSTV (comme MMSSTV ou Robot36) pour reconstituer l’image. Le processus est inverse de l’encodage :
Les tonalités audio sont converties en pixels avec leurs couleurs et intensités lumineuses respectives.
Ligne par ligne, l’image est reconstruite et affichée à l’écran.
Le décodage est souvent automatique, le logiciel détectant le début et la fin de la transmission grâce à des signaux de synchronisation inclus dans l’audio.
5. Qualité et limitations
La qualité finale de l’image dépend de plusieurs facteurs :
Les conditions de propagation : En HF, les signaux sont sensibles aux variations de la propagation ionosphérique, ce qui peut entraîner des distorsions ou des pertes de données.
Le mode SSTV choisi : Certains modes privilégient la vitesse (images envoyées rapidement mais avec une qualité inférieure), tandis que d’autres privilégient la résolution (images plus nettes mais transmission plus lente).
Le bruit et les interférences : Les perturbations sur la fréquence peuvent affecter la clarté de l’image.
Le SSTV, bien que techniquement simple, nécessite un minimum de synchronisation entre les émetteurs et les récepteurs. Les passionnés apprécient ce mode non seulement pour sa capacité à transmettre des images, mais aussi pour les défis qu’il propose en termes de réglages et d’optimisation des transmissions radio.
Matériel et Logiciels Nécessaires
Pour transmettre ou recevoir des images en SSTV, un équipement de base est nécessaire, accompagné de logiciels spécifiques pour l’encodage et le décodage. Voici un aperçu détaillé des outils indispensables, qu’il s’agisse de matériel ou de logiciels.
Matériel
Un transceiver radioamateur
Un transceiver capable de transmettre et de recevoir en SSB (Single Side Band) est essentiel. Par exemple :
HF : Un Kenwood TS-590, un ICOM IC-705 ou un Yaesu FT-991A ou autres
VHF/UHF : Des appareils comme l’ICOM IC-9700 sont bien adaptés ou autres.
Ces transceivers permettent d’émettre des signaux audio modulés correspondant aux tonalités du SSTV.
Une interface audio (si pas inclus dans votre transceiver)
Une interface audio connecte votre ordinateur au transceiver. Elle sert à transmettre les sons encodés par le logiciel vers l’émetteur, et inversement.
Modèles recommandés : Signalink USB, RigExpert ou des câbles audio adaptés avec isolation galvanique pour éviter les boucles de masse.
Une interface CAT (Computer Aided Transceiver) peut également être utile pour synchroniser les réglages du transceiver depuis le logiciel.
Une antenne adaptée
Le choix de l’antenne dépend de la bande de fréquence utilisée :
HF : Une antenne dipôle ou verticale couvrant les bandes comme 14 MHz est idéale pour les transmissions longue distance.
VHF/UHF : Une antenne directionnelle Yagi peut améliorer la réception et l’émission locales.
Ordinateur ou appareil mobile
Un ordinateur sous Windows, macOS ou Linux, ou même un smartphone/tablette, peut faire office de station SSTV. Il doit être équipé de ports audio et, idéalement, d’une interface pour la connexion à l’émetteur.
Un casque ou haut-parleurs (optionnel)
Ils permettent de surveiller les signaux audio SSTV avant ou pendant la transmission.
Logiciels
Des logiciels dédiés sont nécessaires pour encoder et décoder les images en SSTV. Voici une sélection des outils les plus populaires et performants :
MMSSTV (Windows)
Probablement le logiciel le plus utilisé pour le SSTV, il est simple à configurer et propose une large compatibilité avec les modes SSTV (Martin, Scottie, Robot, PD).
Il offre une interface graphique intuitive, idéale pour les débutants comme pour les utilisateurs avancés.
YONIQ (Windows)
Une évolution moderne de MMSSTV, YONIQ apporte des améliorations en termes de compatibilité avec les systèmes récents et propose une interface utilisateur optimisée.
Ce logiciel est parfait pour ceux qui recherchent un logiciel SSTV performant tout en bénéficiant des fonctionnalités classiques de MMSSTV.
QSSTV (Linux)
Un choix solide pour les utilisateurs de Linux, QSSTV offre une prise en charge complète des principaux modes SSTV et des fonctionnalités avancées pour les expérimentateurs.
Robot36 (Android)
Une application mobile idéale pour décoder des images SSTV en déplacement. Elle fonctionne via le microphone du smartphone, ce qui la rend facile à utiliser sans matériel supplémentaire.
Black Cat SSTV (macOS)
Une solution dédiée pour les utilisateurs Mac. Ce logiciel propose une interface conviviale et la compatibilité avec plusieurs modes SSTV.
Accessoires Optionnels
Filtre audio : Un filtre externe ou intégré au transceiver peut améliorer la réception en réduisant les bruits et les interférences.
Préamplificateur d’antenne : Améliore le signal reçu, notamment pour les fréquences VHF/UHF.
Enregistreur audio : Permet de sauvegarder les signaux SSTV reçus pour un décodage ultérieur.
En combinant ces outils matériels et logiciels, vous pouvez configurer une station SSTV efficace, prête à transmettre et à recevoir des images de qualité. Que vous soyez débutant ou expérimenté, les solutions comme YONIQ et MMSSTV vous offriront une expérience enrichissante dans l’univers de la télévision à balayage lent.
Modes SSTV les Plus Utilisés
En SSTV, plusieurs modes de transmission sont disponibles, chacun ayant ses propres caractéristiques en termes de vitesse, de résolution et de qualité d’image. Le choix du mode dépend généralement des conditions de propagation, de la bande de fréquence utilisée et des préférences personnelles de l’opérateur. Voici un aperçu détaillé des principaux modes SSTV les plus utilisés par les radioamateurs.
1. Martin Modes
Les modes Martin ont été développés par Martin Emmerson (G3OQD) et sont très populaires pour leurs performances équilibrées entre vitesse et qualité.
Martin 1 :
Résolution : 320×256 pixels.
Temps de transmission : Environ 1 minute.
Utilisé fréquemment sur les bandes HF pour transmettre des images de qualité correcte dans des conditions de propagation variées.
Martin 2 :
Résolution : 320×256 pixels.
Temps de transmission : Environ 55 secondes.
Plus rapide que le Martin 1, mais légèrement moins performant dans les conditions de signal dégradé.
2. Scottie Modes
Les modes Scottie, développés par Eddie Murphy (GM3SBC), sont également très populaires, en particulier pour les transmissions en HF. Ils offrent des résolutions similaires aux modes Martin mais avec une tonalité légèrement différente, ce qui les rend adaptés à des situations spécifiques.
Scottie 1 :
Résolution : 320×256 pixels.
Temps de transmission : Environ 1 minute.
Un mode polyvalent et largement utilisé, particulièrement adapté aux bandes HF avec des signaux modérément forts.
Scottie 2 :
Résolution : 320×256 pixels.
Temps de transmission : Environ 50 secondes.
Une alternative rapide pour les conditions où la qualité du signal est suffisante.
Scottie DX :
Résolution : 320×256 pixels.
Temps de transmission : Environ 2 minutes.
Conçu pour des transmissions à longue distance (DX), où les signaux peuvent être faibles ou sujets à des distorsions.
3. Robot Modes
Les Robot Modes sont parmi les plus anciens formats SSTV, développés par Robot Research. Ils se distinguent par leur simplicité et leur compatibilité universelle.
Robot 36 :
Résolution : 320×240 pixels.
Temps de transmission : Environ 36 secondes.
Idéal pour les conditions de propagation difficiles, comme en HF, où des signaux plus rapides sont nécessaires.
Robot 72 :
Résolution : 320×240 pixels.
Temps de transmission : Environ 72 secondes.
Offre une meilleure qualité que le Robot 36, mais nécessite un signal plus stable.
4. Modes PD (Progressive Definition)
Les modes PD, développés pour offrir une meilleure qualité d’image, sont particulièrement utilisés dans les transmissions où les conditions de signal sont favorables.
PD50 :
Résolution : 640×496 pixels.
Temps de transmission : Environ 50 secondes.
Prisé pour des images de qualité supérieure en VHF/UHF, où les signaux sont souvent plus stables qu’en HF.
PD120 :
Résolution : 640×496 pixels.
Temps de transmission : Environ 2 minutes.
Offre une très haute qualité, idéal pour des images complexes avec des détails.
5. Modes exclusifs à la Station Spatiale Internationale (ISS)
Lors des événements SSTV organisés par l’ISS, des modes spécifiques sont souvent utilisés, comme PD120 ou PD180. Ces transmissions sont destinées à encourager l’intérêt pour la radioamateur et à partager des images en haute qualité avec le public mondial.
6. Wraase Modes (WR)
Les modes WR, bien qu’un peu moins connus, sont parfois utilisés pour des applications spécifiques. Ils offrent une bonne compatibilité avec des matériels anciens et permettent des résolutions ajustées.
Choisir le bon mode SSTV
Le choix du mode dépend souvent de la situation :
Pour des transmissions rapides avec une qualité acceptable : Scottie 2 ou Robot 36 sont des options populaires.
Pour des images de haute qualité dans des conditions stables : Les modes PD ou Scottie DX sont à privilégier.
Pour des conditions de propagation difficiles : Martin 1 ou Robot 36 offrent une meilleure tolérance au bruit et aux interférences.
En expérimentant ces modes, les radioamateurs peuvent trouver celui qui correspond le mieux à leurs besoins et aux conditions de propagation, tout en assurant une transmission claire et agréable pour le récepteur.
Utilisations et Applications du SSTV
Le SSTV est utilisé dans divers contextes, offrant une grande flexibilité :
Échanges radioamateurs : Les opérateurs s’échangent des images personnalisées, comme des cartes QSL, des photos ou des informations météo.
Événements spéciaux : La Station Spatiale Internationale (ISS) diffuse régulièrement des images SSTV pour des événements éducatifs ou commémoratifs, captant l’attention des passionnés du monde entier.
Expérimentations techniques : Les amateurs testent les limites des transmissions en termes de portée et de qualité.
Secours d’urgence (EMCOM) : Le SSTV peut être utilisé pour envoyer des images de zones sinistrées où des données visuelles sont cruciales.
Tutoriel : Réception d’une Image SSTV
Recevoir une image SSTV est une activité accessible et captivante pour les radioamateurs, même débutants. Avec un équipement de base, un logiciel dédié comme YONIQ, et une bonne antenne, vous pouvez décoder des images transmises par d’autres opérateurs ou même des événements spéciaux, comme les diffusions SSTV depuis la Station Spatiale Internationale (ISS). Voici un tutoriel détaillé pour vous guider dans cette expérience.
Étape 1 : Préparer votre équipement
Un récepteur ou transceiver radio :
Assurez-vous que votre appareil est capable de recevoir en SSB (Single Side Band), indispensable pour les transmissions SSTV.
Exemple : ICOM IC-705, Yaesu FT-991A ou un récepteur SDR comme RTL-SDR pour les budgets plus serrés.
Une antenne adaptée :
Pour les bandes HF, une antenne dipôle ou verticale couvrant les fréquences comme 14,230 MHz.
Pour les bandes VHF/UHF, une antenne omnidirectionnelle ou directionnelle, en fonction de la portée recherchée.
Un ordinateur ou un appareil mobile :
Utilisez un PC, un Mac ou un appareil Android/iOS capable d’exécuter un logiciel de décodage SSTV.
Une interface audio (optionnelle) :
Si vous utilisez un transceiver, une interface comme Signalink USB peut être utile pour relier proprement l’audio entre votre radio et l’ordinateur.
Étape 2 : Configurer le logiciel SSTV
Le choix du logiciel de décodage est crucial. Voici une configuration typique avec YONIQ, une version modernisée et améliorée de MMSSTV, très populaire sous Windows.
Rendez-vous sur le site officiel ou les forums de la communauté radioamateur pour télécharger la dernière version. Installez le logiciel et configurez-le pour votre système audio. Tutoriel ICI de F4HTZ et un excellent PDF de F4ONQici
Configurez les paramètres audio :
Dans YONIQ, allez dans les paramètres audio et sélectionnez le périphérique d’entrée correspondant à votre transceiver ou récepteur (carte son, Signalink, ou microphone intégré).
Testez le volume d’entrée pour éviter les saturations, mais assurez-vous que le signal est suffisamment fort pour être détecté.
Choisissez le mode de réception :
La plupart des transmissions SSTV utilisent des modes courants comme Martin 1, Scottie 1 ou PD120. Configurez YONIQ pour détecter automatiquement le mode si vous n’êtes pas sûr.
Étape 3 : Syntoniser la fréquence SSTV
Localisez la fréquence SSTV active :
Pour les bandes HF, la fréquence SSTV la plus utilisée est 14,230 MHz.
Pour les VHF/UHF ou des événements comme ceux de l’ISS, vérifiez les annonces pour les fréquences spécifiques (par exemple, 145,800 MHz pour l’ISS).
Réglez votre transceiver ou récepteur :
Configurez-le en mode SSB (généralement LSB pour HF, USB pour VHF/UHF).
Ajustez la fréquence et affinez le réglage pour obtenir un son clair et constant.
Étape 4 : Décodez l’image SSTV
Lancez YONIQ et démarrez la réception :
Une fois que vous entendez un signal audio typique du SSTV (un son qui varie en tonalité), ouvrez YONIQ et cliquez sur le bouton de réception.
YONIQ commencera à décoder automatiquement l’image ligne par ligne.
Surveillez la progression :
Pendant la réception, vous verrez l’image se construire progressivement. La qualité de l’image dépendra de la clarté du signal reçu.
Ajustez si nécessaire :
Si le décodage semble incorrect (lignes déformées ou couleurs inversées), vérifiez le mode SSTV détecté et ajustez manuellement si nécessaire.
Étape 5 : Sauvegardez l’image décodée
Une fois l’image décodée, vous pouvez :
L’enregistrer au format JPEG ou PNG directement depuis YONIQ.
L’analyser pour comprendre la source (beaucoup d’images SSTV incluent des indicatifs d’appel, des noms ou des messages personnels).
Étape 6 : Expérimentez d’autres signaux SSTV
Essayez de recevoir des images SSTV sur différentes bandes et à différents moments de la journée pour explorer les variations de propagation.
Participez à des événements SSTV spéciaux, comme les transmissions depuis l’ISS ou lors de concours radioamateurs.
Ce tutoriel, en mettant en avant YONIQ, vous permet de profiter pleinement de la réception d’images SSTV. Avec un peu de pratique et les bons réglages, vous serez surpris par la diversité et la qualité des images que vous pourrez recevoir grâce à ce mode fascinant.
Conseils pour Débuter en SSTV
Pour les nouveaux utilisateurs de SSTV, la transmission et la réception d’images peuvent sembler intimidantes, mais avec un peu de préparation et de pratique, vous pouvez rapidement acquérir les compétences nécessaires pour profiter de ce mode de communication fascinant. Voici quelques conseils pour bien démarrer dans l’univers de la SSTV.
1. Familiarisez-vous avec les bases de la radioamateur et des modes SSB
Avant de plonger dans la SSTV, assurez-vous de bien comprendre comment fonctionne un transceiver en mode SSB (Single Side Band), car la plupart des transmissions SSTV se font en SSB.
Apprenez à régler votre transceiver avec précision sur des fréquences spécifiques, car une bonne syntonisation est essentielle pour recevoir des images claires et sans distorsion.
2. Choisissez les fréquences SSTV populaires pour débuter
HF : 14,230 MHz est la fréquence SSTV la plus couramment utilisée en onde courte. C’est un bon point de départ, car vous y trouverez souvent des opérateurs actifs, surtout en journée et en début de soirée.
3. Utilisez un logiciel convivial pour le décodage, comme YONIQ
YONIQ est une excellente option pour débuter en SSTV, surtout si vous êtes sous Windows. Il est intuitif et facile à configurer, avec des options automatiques pour détecter le mode SSTV utilisé.
Expérimentez également avec d’autres logiciels comme MMSSTV ou QSSTV (pour Linux), afin de voir lequel vous convient le mieux.
4. Apprenez à reconnaître les différents modes SSTV
Pour éviter les erreurs de décodage, il est utile de reconnaître les tonalités et la durée des transmissions pour identifier les modes courants comme Martin 1, Scottie 1, ou PD120.
Avec le temps, vous serez capable de détecter les modes uniquement en écoutant le signal, ce qui rendra vos sessions SSTV plus efficaces.
5. Travaillez la qualité du signal
Réglage de l’audio : Ajustez le volume d’entrée de votre transceiver ou interface audio pour éviter les saturations, car un signal trop fort ou trop faible peut affecter la qualité d’image.
Filtrage : Utilisez les filtres audio de votre transceiver pour réduire le bruit, en particulier si vous travaillez en HF, où les interférences peuvent être plus présentes.
6. Participez aux événements SSTV et aux concours
La SSTV est une activité de partage et de communauté. Rejoignez des événements, comme les sessions SSTV spéciales de l’ISS, pour vous entraîner et recevoir des images inédites.
Ces événements sont souvent annoncés à l’avance, ce qui vous donne le temps de préparer votre station et de vous familiariser avec la configuration SSTV.
7. Expérimentez l’envoi de vos propres images SSTV
Une fois que vous êtes à l’aise avec la réception, essayez de transmettre des images simples en SSTV pour tester votre matériel.
Préparez des images adaptées (avec un indicatif d’appel ou des informations personnelles) pour partager des images avec d’autres amateurs tout en respectant les réglementations locales.
8. Rejoignez des forums et groupes de discussion SSTV
Rejoindre des communautés en ligne vous permettra de poser des questions, d’échanger des astuces et de vous inspirer des expériences des autres.
Des forums dédiés et des groupes sur les réseaux sociaux partagent souvent des astuces, des réglages, et des événements SSTV.
En suivant ces conseils, vous progresserez rapidement dans la SSTV, améliorant vos compétences et vos réglages pour des images de meilleure qualité. La patience et l’expérimentation sont vos meilleurs alliés pour maîtriser ce mode fascinant.
Conclusion : La SSTV, une fusion unique de technique et de créativité
La SSTV est bien plus qu’un mode de transmission radio : c’est une passerelle entre la technique radioamateur et l’expression visuelle. Elle offre une expérience unique où la communication ne se limite plus aux mots, mais s’étend à des images qui racontent des histoires, partagent des moments et créent des liens entre opérateurs du monde entier.
Que vous soyez attiré par l’aspect technique, les défis de la propagation radio, ou simplement l’envie de découvrir une autre facette du radioamateurisme, la SSTV a quelque chose à offrir. Avec un équipement relativement accessible et une passion pour l’expérimentation, chacun peut s’initier à cet art et explorer ses nombreuses possibilités.
Des bandes HF aux transmissions spéciales depuis l’ISS, la SSTV incarne l’innovation et la créativité dans le domaine des radiocommunications. À mesure que vous maîtrisez ce mode, vous découvrirez un monde vibrant d’échanges et de surprises, où chaque image reçue ou transmise est une nouvelle aventure.
Alors, lancez-vous dans la SSTV, partagez vos créations et laissez votre passion pour la radio s’exprimer en images !
Je m’appelle Jean-Bernard, j’ai 57 ans et je vis en Alsace, dans le Haut-Rhin, près de Mulhouse. Mes passions principales sont la radio transmission amateur et la photographie. Actuellement, je prépare mon certificat de radioamateur, une étape importante pour moi.
J’adore découvrir, investiguer et apprendre tout ce qui touche au radioamateurisme et aux transmissions. Je suis particulièrement fasciné par les transmissions par satellites et le décodage des images SSTV (Slow Scan Television). En plus de cela, je suis un grand amateur d’informatique et j’aime explorer les nouvelles technologies pour les intégrer dans mes projets de radioamateurisme.
Les modes digitaux en radioamateurisme me passionnent également. Ils offrent une multitude de possibilités et de défis techniques que j’aime relever. Mon esprit d’exploration et mon désir constant d’apprendre me poussent à toujours chercher de nouvelles connaissances et à partager mes découvertes avec la communauté des radioamateurs.
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Merci Jean-Bernard pour ton article très instructif, il m’a été très utile pour configurer mmsstv et yoniq .Merci pour ton aide.
Bon dimanche.
Merci pour ton message et encouragements.. Tu es un peu à l’origine de ce post 🙂 HI … Hâte d’échanger des images avec toi …